Le milieu médical, aussi loin que je me souvienne, a toujours bercer mon enfance. Mon père était médecin, et ma mère est morte à ma naissance. D'ailleurs, je crois que mon père m'en a toujours voulu pour cela. J'avais un frère, Hugo. Mais il est partit de la maison à la mort de ma mère. Je viens d'un milieu riche, même très riche, et je n'ai jamais eu à me plaindre de manquer d'argent. Je pouvais avoir ce que je voulais, quand je le voulais, mais ce n'est pas pour autant que je demandais le monde entier. En fait, je suis plutôt simple à vivre. La maison de mon enfance était une grande bâtisse blanche, un manoir il me semble, au toit grisé et plantée au milieu d'un énorme jardin. Derrière la maison, nous avions des chevaux, des moutons, deux poneys, une grande écurie et beaucoup de champs. Devant, c'était l'endroit le plus beau du monde. Le jardinier s'en occupaient régulièrement, il y avait des rosiers, une petite marre ou un pont passait au dessus, et à côté, une petite cabane de bois. J'y allais souvent, à l'abri d'un saule pleureur il me semble. Afin de m'évader de ce monde, d'avoir un peu de repos. Toujours avec un baladeur dernier cri dans la main et dans les oreilles, je vivais aussi pour la musique, avec la musique. J'avais la joie de vivre, je l'ai toujours. Je m'amusais souvent à éplucher mes gommes, la nourriture, les peluches, tout ce que je trouvais et qui me semblait opérable. Très studieux donc, j'avais bien trop souvent des bonnes notes, mais on ne m'a jamais qualifier d'intello. Non, au contraire, certaines personnes me trouvait parfait, ce que je n'ai jamais nier, et pourtant j'ai quelques défauts. D'ailleurs, en classe, j'étais souvent le pitre, l'élément perturbateur, mais les professeurs ne me disaient jamais rien, à cause de mes notes et de ma classe sociale. Mon père est mort d'une crise cardiaque quand j'avais douze ans. Pendant quelques mois, j'étais allé vivre chez mon frère, à Paris. Je ne le connaissais pas, et j'avais l'impression d'être un intrus dans sa petite vie de famille bien construite. Alors, deux ans plus tard, je suis partis ailleurs, et c'est mon meilleur ami, Leo, qui m'a accueillit chez lui, à Chicago. C'est sur, c'était loin de mon Angleterre natale, mais je fus rapidement habitué à l'ambiance de la vie Américaine. Quand j'eus atteint ma majorité, c'est à Malibu que je partis, ville où je rêvais d'aller depuis plusieurs années. De plus, je sus que je pourrais facilement continuer mes études de médecine la-bas.

Ma vie au collège, puis au lycée, était vraiment simple. J'avais une bande de quelques amis, on avait tous la joie de vivre même si j'étais le plus marrant, celui qui faisait le plus rire avec toutes les bêtises que je faisais, ma donnant en spectacle le plus souvent possible. Au niveau du succès, je ne peux pas dire que j'en ais jamais eu. Les filles avaient toujours un penchant pour moi, me le faisait savoir mais je préférait me concentrer sur mes études plutôt que sur les filles, bien que je participait à plusieurs soirées, les terminant avec une fille dans les bras. Mais c'était souvent pour un soir, juste pour se lâcher un bon coup. Les garçons m'attiraient aussi, physiquement parlant. Pour qualifier mon orientation sexuelle, je dirai que je suis bi. J'eus une aventure de deux ans avec une jeune fille formidable, très belle et qui avait à peu près le même caractère que moi. Mais nous finîmes par nous lasser de cet amour, et nous avons préférer tout arrêter avant de ruiner notre amitié. Et c'est mieux ainsi, croyez moi. Depuis elle, je suis sortis avec quelques filles, rien de bien sérieux. M'engager n'est pas un de mes principes, j'aime m'amuser, la vie est assez courte comme cela. Il faut profiter au maximum de notre jeunesse. Je ne cherche pas particulièrement à avoir des amis, disons plutôt qu'ils viennent à moi, mais je ne m'en vante pas non plus. Généralement, je suis très connu pour mon grain de folie. Il y a quelques mois, cependant, j'ai rencontrer une fille formidable, Alexane. Très vite, je suis tombé amoureux d'elle, et elle de moi. Notre relation a rapidement évolué, mais malheureusement, ayant deux ans de moins que moi, Alexane se concentre surtout sur sa première année de médecine plutôt que sur notre amour commun. Nous avons donc décidés de nous mettre en relation libre, car même si nous nous aimons, elle ne veut pas m'empêcher de dépenser mon plaisir ailleurs. Cela me chagrine un peu, mais je ne veux pas la contrarier. Seulement, il y a de cela un ou deux mois, elle m'a quitté. Au début, c'était certes difficile, parce que je l'aimais. Mais grâce à Leo, j'ai réussi à surmonter cela et maintenant, je me porte très bien. Aussi, je suis venu ici pour réaliser mon rêve le plus cher, devenir le meilleur chirurgien au monde.